HYPERREALISME - Des 
														"clichés" de réalité 
				[avr. 
														06]  (art.ArtPrice)
														
														L’hyperréalisme, né dans 
														les années 1960 aux 
														Etats-Unis, hérite du 
														Pop art son attachement 
														à une réalité 
														quotidienne et banale. 
														Les artistes puisent 
														leurs sujets dans le 
														réel, mais un réel de « 
														seconde main », car ils 
														ne réalisent pas leurs 
														œuvres directement sur 
														le motif mais d’après 
														des photographies. Ils 
														font preuve d’une grande 
														virtuosité technique, 
														souvent laborieuse, pour 
														transcrire une réalité 
														passée au microscope. Si 
														l’effort de reproduction 
														mimétique est une 
														caractéristique commune 
														aux hyperréalistes, ils 
														se distinguent cependant 
														par le choix des thèmes 
														qu’ils abordent : Chuck 
														Close concentre son 
														attention sur les 
														visages, John Salt les 
														voitures, John de Andrea 
														les corps nus, Duane 
														Hanson les américains de 
														la classe moyenne, 
														Richard Estes les 
														paysages urbains, etc.
														
														
														
														La 
														cote de
														
														
														Chuck CLOSE
														
														explose 
														aux Etats-Unis ! Entre 
														2004 et 2005, Elle 
														faisait déjà un bond de 
														plus de 90% : précisons 
														qu’aucune huile ou 
														acrylique n’était parut 
														en salle de vente en 
														2004 et que la première 
														adjugée en 2005 fut un 
														portrait monumental d’un 
														certain John daté 
														1971-72 qui établit le 
														record de l’artiste à 
														4,3 millions de $ (3,4 
														millions d' €) chez 
														Sotheby’s NY. Les grands 
														formats de Close 
														dépassent donc largement 
														le million d’euros mais 
														une étude pour John 
														trouvait acquéreur lors 
														de la même vente pour 
														170 000 $ (132 400 €). 
														Plus abordable encore, 
														une Maquette pour 
														Alex composée de 
														matériaux divers dont un 
														Polaroïd, était 
														accessible pour 20 000 $ 
														(15 744 €) lors des 
														ventes de mai 2006 chez 
														Phillips, de Pury & 
														Company NY.
														L’engouement manifeste 
														pour les peintures de 
														Close le place devant 
														les deux mastodontes du 
														mouvement que sont les 
														sculpteurs 
														
														John Louis DeANDREA
														
														et
														
														
														Duane HANSON.
														Les 
														deux artistes excellent 
														dans le trompe l’œil 
														sculptural mais leurs 
														œuvres n’ont jamais 
														atteint le million de 
														dollars en vente 
														publique. Leur présence 
														sur le marché s’est 
														accélérée ces dernières 
														années : sur 24 
														sculptures de Duane 
														Hanson jamais proposées 
														en salle des ventes, la 
														moitié d’entre elles 
														furent présentées entre 
														2003 et 2005 et 
														partirent dans une 
														fourchette de 100 000 à 
														250 000 €. Le marché a 
														également renoué avec 
														les œuvres de De Andrea 
														depuis 2003. Après une 
														absence de 5 ans sur le 
														marché public, ses 
														personnages grandeur 
														nature en fibre de verre 
														cotent environ 50 fois 
														moins que celles de son 
														aîné Hanson.  
														
														L’Europe compte quelques 
														artistes hyperréalistes 
														tels que
														
														
														Gérard SCHLOSSER,
														
														
														Franz GERTSCH
														
														ou
														
														
														Jean-Olivier HUCLEUX. 
														La pénurie des œuvres en 
														salle tient en grande 
														partie à une production 
														très restreinte due à 
														l’application lente et 
														minutieuse des artistes. 
														L'œuvre peint de Franz 
														Gertsch compte ainsi, 
														depuis 1969 moins de 100 
														œuvres sur toile ! Les 
														amateurs concentrent 
														donc leur attention sur 
														les gravures, beaucoup 
														plus présentes. Ainsi, 
														Pestwurzelblatt, une 
														gravure en couleurs 
														tirée à 80 exemplaires 
														fut adjugée en 2005 pour 
														1684 € chez 
														Dobiaschofsky, Bern. La 
														même maison de vente 
														présentait en 2002 une 
														huile sur toile ancienne 
														(Sonniger Weg zwischen 
														Bäumen, 1946) et de 
														dimensions proches qui 
														fut enlevée pour un 
														moindre coût : 1 025 €. 
														Ainsi, Gertsch est moins 
														coté que Schlosser et 
														Hucleux pour lesquels il 
														faut compter entre 10 
														000 et 20 000 € en 
														moyenne pour une œuvre 
														aboutie et de belles 
														dimensions. 
				
														
														A l’instar de Chuck 
														Close, Jean Olivier 
														Hucleux est sensible aux 
														visages et rencontre 
														également un grand 
														succès populaire. Les 
														œuvres monumentales de 
														ce dernier se trouvent 
														dans des collections 
														publiques et privées 
														dont elles ne sortent 
														que temporairement. Là 
														encore, le marché est 
														pauvre en œuvres 
														majeures et ne propose 
														que des travaux sur 
														papier. D’une simple 
														étude à un portrait à la 
														mine de plomb de plus de 
														2 mètres de haut, les 
														prix varient beaucoup : 
														de 500 et 20 000 € !
														Les cotes européennes 
														demeurent très loin de 
														celles des figures de 
														proue américaines. Leurs 
														adjudications rejoignent 
														cependant celles 
														d’hyperréalistes moins 
														connus tels que
														
														
														Robert COTTINGHAM,
														
														
														Don EDDY
														
														ou
														
														
														Robert Alan BECHTLE.